« APPREHENDER LE CHANGEMENT » par Françoise Beigbeder : 17 septembre 2021

Quand on parle de changement, il ne s’agit ni des autres, ni d’une situation, mais bien de soi.

Les autres et la situation sont là en tant qu’indicateurs qui nous font réagir pour nous alerter que des habitudes se sont installées malgré nous.
Ces habitudes agissent comme des process qui nous pilotent automatiquement et ne correspondent peut-être pas/plus à ce que nous sommes dans notre globalité, raison pour laquelle nous pouvons être surpris par notre propre comportement à un instant donné, ou surprendre ceux qui nous entourent. C’est ce qui justifie la nécessité d’une mise à jour régulière.

Comme pour un disque dur, nous avons besoin de nous nettoyer et de nous mettre à jour régulièrement pour éliminer ou réduire les « malewares » qui s’installent au fil des événements que nous vivons, et peuvent impacter notre fonctionnement dans la durée, sans que nous en soyons pleinement conscients. Ces « malewares » peuvent nous ralentir, nous empêcher, nous faire dérailler, nous arrêter.

Et pour que cette mise à jour ait lieu, il convient :

1/ de repérer le « dysfonctionnement » en nous, toujours provoqué par les autres ou par une situation donnée.

2/ une fois que nous l’avons repéré par rapport à une situation précise, la difficulté va consister à accéder aux informations sensorielles, c’est-à-dire à ce que cela nous fait dans le corps (ancrage corporel), en lâchant notre cerveau : car notre cerveau a la faculté de mettre des étiquettes sur tout ce que nous faisons, voyons, vivons, etc.

Dans ce cas précis, ce n’est pas l’étiquette du carton qui nous intéresse, mais le contenu même du carton et pourquoi ça se trouve là.
En prenant l’exemple d’une pyramide inversée, notre mental se trouve tout en bas dans la pointe de la pyramide tandis que les informations sensorielles se trouvent vers le haut de la pyramide. Cela veut donc dire que plus nous accédons à nos informations sensorielles, plus nous élargissons notre mental, et plus nous sommes en capacité de nous mettre à jour. Nos informations sensorielles créent un appel d’air qui régénère notre cerveau et nous invite au changement.

En d’autres mots, pour que le changement soit possible, il faut pouvoir accéder à nos informations sensorielles qui ouvrent le mental sur de nouvelles données utilisables, et l’aident à se mettre à jour.

3/ Et pour savoir si la mise à jour a eu lieu, il suffit de revivre la même situation que celle qui avait provoqué une habitude devenue inadaptée, pour se rendre compte que nous la revivrions différemment de la fois où elle a eu lieu. Nous nous sommes mis à jour…

Et quand nous nous mettons à jour, cela devient non pas plus facile, mais plus simple et plus juste déjà avec nous-mêmes et par systémie, avec les autres.
C’est pour cela qu’appréhender le changement commence par soi. C’est pour cela qu’il est important d’être régulièrement accompagné-e pour nettoyer son disque dur.

Claire Couroyer