C’était ce matin, lors de notre 2ème Plénière, avec un temps de conférence qui a été brillamment conduit par la docteure Samah KARAKI, Neuroscientifique, que nous remercions chaleureusement pour son intervention à distance.
Nous vous partageons quelques éléments en synthèse pour vous donner envie de nous rejoindre.
Ce que nous avons aimé le préambule et la précaution qu’elle a posé sur la notion d’expertise, l’illusion de la connaissance nourrie par notre société, et les mythes que l’on véhicule sur notre cerveau.
Beaucoup de tentatives existent depuis longtemps pour compartimenter, segmenter le cerveau, côté droit, côté gauche. alors que par définition, nous sommes tous pragmatiques et créatifs. Nous le sommes juste à des niveaux différents selon les individus.
Ce que nous avons aimé aussi, c’est l’approche pédagogique et accessible de Samah, pour nous expliquer le cerveau, ses différentes fonctions et leurs finalités.
Pas à pas et de façon très interactive, elle nous a guidé du rez de chaussée, qui représente notre survie, au 1er étage qui concerne notre système limbique (qui gère les situations d’incertitude et nos émotions), jusqu’au 2ème étage qui regroupe les fonctions « exécutives » de notre cerveau. Autrement dit, notre CEO (Chief Execuvite Officer).
Et comme tout CEO, il coûte cher… en énergie, protéines, sucre, etc, car il gère les risques et ne peut pas exécuter 2 tâches clés en même temps; il s’agit de notre cortex pré-frontal.
Pour revenir au RDC, on y trouve un grand appartement qui loge notre motivation, nos fonctions physiologiques, nos habitudes (siège de nos savoirs, connaissances, acquis, automatismes), notre système de récompense, notre réponse au stress.
La bonne/mauvaise nouvelle est que toutes ces pièces communiquent entre elles. C’est ainsi que nos habitudes nous rendent résistants au stress, et que lorsque nous apportons une mauvaise réponse au stress, nous mettons nos fonctions physiologiques en veille..
Dès lors, on ne meurt pas forcément d’une cause de stress, mais du résultat de la mauvaise réponse apportée à ce stress (ex. s’énerver dans sa voiture quand on est bloqué dans les bouchons, ne résout pas les bouchons : par contre cet énervement génère d’autres maux en nous).
La clé ?
Etre capable d’analyser rapidement et de faire la part des choses entre ce que nous ne contrôlons pas pour lâcher prise, et ce qui relève de notre action directe pour nous adapter et nous ajuster..
Parmi les réponses pour préserver nos ressources mentales, nous devrions donc nous focaliser sur les facteurs et différentes sources de plaisir qui conduisent à réduire la réponse au stress ; entre autres, l’engagement sensoriel, les activités artistiques, physiques, sexuelles, sociales, etc.
Et pour la Private Joke : “Support Social” et le zèbre…
Autre information majeure : notre cerveau ne supporte pas l’invisibilité et l’imprévisibilité d’une situation. C’est pour cela que le niveau de stress est très élevé dans le contexte actuel.
Le savez-vous ?
Notre cerveau sait gérer le risque (c’est-à-dire le fait que nous ayons quelque chose à perdre), mais il a beaucoup plus de mal avec :
l’incertitude (impossibilité à évaluer le risque).
L’ambigüité (la difficulté à comprendre ou à interpréter ce risque).
Et pour déconstruire les idées reçues, notre cerveau préfère agir sur la pire configuration / hypothèse, plutôt que sur la meilleure, pour ne pas avoir de mauvaise surprise.
Et lorsque les dirigeants comprendront cela, ils seront plus aptes à partager ce qui leur échappe, à partager la pire des incertitudes avec leurs collaborateurs, pour se mettre en action ensemble dans le but qu’elle ne se produise pas.
Au lieu de cela, nous observons encore trop souvent dans les comportements, la volonté de tout contrôler (Ego), alors même que cela est fortement consommateur de ressources mentales chez le CEO.
En conclusion, plus un dirigeant acceptera le fait qu’il ne sait pas tout et ne peut pas tout contrôler = HUMILITÉ, plus il accédera au rôle de CEO de son cerveau ; d’autant que celui-ci a une capacité de production et de concentration réelle de 2h30 à 3h00 dans une journée (et de 20 à 25mn de concentration par tâche).
Un grand merci Samah pour cette oxygénation extraordinaire.
Autre temps court et fort la très bonne présentation sur un sujet d’intérêt général par un de nos Adhérents, Richard Lemaire, sur l’intelligence économique.
Enfin, notre moment de convivialité, pour ceux qui étaient physiquement présents, a été ponctué de quelques notes de saxophone jouées par notre Charlie aux talents multiples.
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